dimanche, juillet 24, 2011

Sweerts L'atelier

Dernier (et sans doute chronologiquement le premier, si l'on excepte La peste dans une cité antique) des tableaux de Sweerts présentant un sous-entendu érotique dans la confrontation entre le nu au milieu de personnages masculins habillés, la Leçon de dessin (qui pourrait encore servir à l'histoire du sous-vêtement), traite un thème récurrent chez Sweerts, de façon plus directe qu'il n'apparaît dans ses autres Ateliers.


Détails de La peste dans une cité antique

Dans L'Atelier du Rijksmuseum, apparaît encore un modèle vivant, quoique la perspective écrasée donne l'impression d'un modèle réduit. Au mur très loin, un tableau accroché, avec un nu de dos évoque lointainement la structure du Match de lutte.



La chair se résume désormais à des amas de plâtre brisés au premier plan, dont le mélange d'échelle crée une impression de chaos: ces statues vivantes évoquent déjà ce que Magritte et Chirico en feront à l'heure de la "peinture métaphysique".

Même l'aspect religieux de certaines évocations des actes de charité paraissent prendre chez Sweerts un sens qui renverse le propos, introduisant entre les classes sociales l'impression de curieux marchandages. Répondant à l'Entremetteuse du Louvre, le tableau du Metropolitan, Vêtir ceux qui sont nus a peut-être plus à dire qu'une simple illustration de la parabole.


L'atelier Bonnat vers 1900 (détail, photo anonyme)


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