dimanche, juillet 24, 2011

Pierre-Paul Prud'hon

La peinture de Prud'hon (1758-1823) a terriblement vieilli, handicapée par une lourdeur allégorique qui ne donne plus à ses toiles que l'intérêt historique des éclairages de clair de lune blafards qui impressionneront les romantiques. A l'inverse ses dessins, par une technique brillante et moderne, ainsi que par un certain inachèvement sont encore parlants pour les contemporains. Il est étrange de constater que n'ont survécu pratiquement que les études qui n'ont jamais servi à des peintures achevées, et que pour le peu de ses toiles contenant des nus masculin, aucune étude ne nous est parvenu, détruites peut-être, ou encore non identifiées. Ne vous laissez pas abuser par l'illusion d'optique, l’œuvre de Prud'hon dessinateur contient tout autant de nus féminins (ce qui est plutôt une rareté pour l'époque).

Quelques exemples de nus masculins dans les peintures de Prud'hon, détail de La justice poursuivant le crime (sans l'horrible partie allégorique qui la coiffe):

La célèbre petite crucifixion du Louvre:

La technique de Prud'hon consistait à tracer des traits ou des croisillons de craies en croix sur papier coloré, puis à les étendre par l'estompe afin de rendre le modelé, comme on le voit clairement sur ce dessin inachevé:

Et, sans autre commentaire quelques chef d’œuvre:







La plus célèbre de ces études peut-être, celle pour Le rêve du bonheur (scan du timbre que la poste française en fit):

 Et la feuille d'étude du même:

 
Quelques uns moins connus (de moindre qualité pour les reproductions; on fait avec ce qu'on trouve...)
 Louvre
Ci-dessus et ci-dessous à Washington

 Le splendide dessin du musée de Rouen
 Un Mercure d'attribution incertaine

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