Jean-Léon Gerôme résume à lui seul le style pompier. On ne trouve aucun nu masculin d'étude de Gerôme, même s'il est probable qu'il en ait produits: son œuvre abonde en revanche en nu féminins au milieu de personnages habillés, ce qui justifie l'accusation d'érotisme hypocrite souvent dirigé contre Gerôme qui finira, tournant le dos à l'idéal néo-grec, par devenir le symbole de l'académisme tout en en ayant combattu tous les codes.
Ce n'était pas tout à fait le cas à ses débuts:
Veillée funèbre
Tête de paysan italien
Outre le combat de coqs de ses débuts, L'innocence ou Daphnis et Chloé paraît être l'unique tableau de Gérôme comprenant un nu masculin explicite, même si le sexe de Daphnis est joliment masqué par un bouquet de fleurs:
Unique tentative de synthèse académique dans toute l’œuvre de Gérôme et comprise comme une exaltation du second empire et du colonialisme sous l'égide retrouvée de l'Eglise, Le siècle d'Auguste laisse le public indifférent lors du salon de 1855
Le premier grand panneau à gauche était presque entièrement occupé par le tableau de M. Gérôme, le Siècle d'Auguste (3164) : Auguste était sur le trône ; il s'appuiait sur la figure emblématique de Rome; Tibère, héritier du trône, était à sa droite, ainsi que les hommes d'Etat, dans l'ordre suivant : Mécène, Agrippa, Hortensius, Marcellus et Cicéron ; à gauche étaient les artistes qui illustrèrent ce siècle : Horace, Tibulle, Virgile, Vitruve et Ovide ; les deux Brutus descendaient les marches, armés encore du faisceau et du poignard, cherchant dans l'avenir un vengeur ; derrière eux, on aperçevait le cadavre de César; un peu plus loin, à gauche, ceux d'Antoine et de Cléopâtre. Tous les peuples du monde connu accouraient adorer le nouvel empereur. Au centre, derrière l'autel païen, abrités par les ailes d'un ange, la Vierge et saint Joseph prient auprès de Jésus, qui vient de naître. (Guide du salon de l'Industrie et de l'Art 1855)
L'étude montre à l'évidence l'influence d'Ingres dont l'Apothéose d'Homère de 1824 avait déjà laissé dubitatif, en plein début du romantisme (et exposé en face du Sardanapale de Delacroix) le public de l'époque:
Entre l'étude et le tableau final, Gerôme a supprimé les anges allégoriques, estompé le public du cirque, devenu une muraille lointaine. Il a rhabillé les barbares
et considérablement développé la partie gauche
Lors du même salon, Gérôme expose un petit tableau moderne, le Piffarero
qui montre combien décors, mise en scène et costumes sont toujours préférés à la représentation de figure humaine proprement dite.
Au hasard et sans tenir compte des dates de création, les représentations masculines dans la peinture de Gérôme montrent combien la préoccupation anecdotique et ethnographique passe avant le modèle lui-même:
Bachi-Bouzouk noir
Guerrier Bishari
Le charmeur de serpent
Bachi-Bouzouk dansant
Chef Bachi-Bouzouk
Un boucher turc à Jérusalem
Derviche tourneur
Fête albanaise
Le prisonnier
Danse Pyrrhique
qu'on comparera avec la version de Lawrence Alma Tadema, très habillée également alors que toutes les représentations de vases antiques représentaient ce rituel certes avec glaive et bouclier mais mais montraient des soldats nus
si l'on exclut Androclès
et Polyphème
Les intérêts de Gerôme alternent entre orientalisme antique et période moderne:
Mort de César
César mort
L'exécution du maréchal Ney
De même les arènes modernes
Ave Caesar, morituri te salutant où le détail du filet qui couvre le cirque est plus admirable que l'exécution des figures
Les études de gladiateurs
détail
Ce n'était pas tout à fait le cas à ses débuts:
Veillée funèbre
Tête de paysan italien
Outre le combat de coqs de ses débuts, L'innocence ou Daphnis et Chloé paraît être l'unique tableau de Gérôme comprenant un nu masculin explicite, même si le sexe de Daphnis est joliment masqué par un bouquet de fleurs:
Unique tentative de synthèse académique dans toute l’œuvre de Gérôme et comprise comme une exaltation du second empire et du colonialisme sous l'égide retrouvée de l'Eglise, Le siècle d'Auguste laisse le public indifférent lors du salon de 1855
Le premier grand panneau à gauche était presque entièrement occupé par le tableau de M. Gérôme, le Siècle d'Auguste (3164) : Auguste était sur le trône ; il s'appuiait sur la figure emblématique de Rome; Tibère, héritier du trône, était à sa droite, ainsi que les hommes d'Etat, dans l'ordre suivant : Mécène, Agrippa, Hortensius, Marcellus et Cicéron ; à gauche étaient les artistes qui illustrèrent ce siècle : Horace, Tibulle, Virgile, Vitruve et Ovide ; les deux Brutus descendaient les marches, armés encore du faisceau et du poignard, cherchant dans l'avenir un vengeur ; derrière eux, on aperçevait le cadavre de César; un peu plus loin, à gauche, ceux d'Antoine et de Cléopâtre. Tous les peuples du monde connu accouraient adorer le nouvel empereur. Au centre, derrière l'autel païen, abrités par les ailes d'un ange, la Vierge et saint Joseph prient auprès de Jésus, qui vient de naître. (Guide du salon de l'Industrie et de l'Art 1855)
L'étude montre à l'évidence l'influence d'Ingres dont l'Apothéose d'Homère de 1824 avait déjà laissé dubitatif, en plein début du romantisme (et exposé en face du Sardanapale de Delacroix) le public de l'époque:
Entre l'étude et le tableau final, Gerôme a supprimé les anges allégoriques, estompé le public du cirque, devenu une muraille lointaine. Il a rhabillé les barbares
et considérablement développé la partie gauche
Lors du même salon, Gérôme expose un petit tableau moderne, le Piffarero
qui montre combien décors, mise en scène et costumes sont toujours préférés à la représentation de figure humaine proprement dite.
Au hasard et sans tenir compte des dates de création, les représentations masculines dans la peinture de Gérôme montrent combien la préoccupation anecdotique et ethnographique passe avant le modèle lui-même:
Bachi-Bouzouk noir
Guerrier Bishari
Le charmeur de serpent
Bachi-Bouzouk dansant
Chef Bachi-Bouzouk
Un boucher turc à Jérusalem
Derviche tourneur
Fête albanaise
Le prisonnier
Danse Pyrrhique
qu'on comparera avec la version de Lawrence Alma Tadema, très habillée également alors que toutes les représentations de vases antiques représentaient ce rituel certes avec glaive et bouclier mais mais montraient des soldats nus
ce qui fait que les deux seuls véritables nus masculins de Gerôme sont
Diogène (1860)
et Cave Canem, prisonnier à Romesi l'on exclut Androclès
et Polyphème
Mort de César
César mort
L'exécution du maréchal Ney
De même les arènes modernes
font pendant les tableaux les plus célèbres de Gerôme, si universellement reproduits qu'il inspireront les premiers péplums du cinéma:
L'entrée des fauves
La sortie des fauvesLes études de gladiateurs
pour Pollice verso
détail
C'est avec ce groupe que Gérôme passera à la sculpture, allant jusqu'à se représenter en trois dimensions travaillant à son œuvre:
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