lundi, mai 28, 2012

Gericault Hors-sujet


Annexe I : L'érotisme Empire

Après avoir consacré autant de pages à Géricault, il serait injuste de ne pas mentionner quelques œuvres faisant intervenir des figures féminines, ou plus particulièrement des couples. Dans la grande austérité morale qui succède avec le premier empire à la révolution, Géricault peut apparaître avec Ingres, quoique d'une façon plus confidentielle encore, le seul représentant d'un érotisme inspiré de l'antiquité.

Apparu sur le marché de l'art il y a quelques années l'esquisse de Léda et le cygne 


est venue confirmer que Géricault n'avait pas fait que rêver à ce thème à travers plusieurs études




D'autres sujets mythologique ont occupé le peintre, et particulièrement le thème de la nymphe et du satyre, métaphore du viol





 en marge du Cortège de Bacchus
Triomphe d'Amphitrite
 Orphée
 Enlèvement d'Europe
 Bacchus et Ariane

 Il est parfois étonnant que rien ne soit sorti du sujet, comme cette représentation du combat d'Hercule et de la reine des amazones, sujet qui semblait porteur.

Représentation allégorique et sujets bibliques sont également présents:
 Judith et Holopherne
 Joseph et la femme de Putiphar
d'après Proud'hon



Mais ces scène traditionnelle voisinent aussi avec des représentations à la fois plus ordinaires et moins acceptables:
Le magnifique Couple antique


évoque autant que les esquisses érotiques les fresques pompéiennes que Géricault n'a pas pu connaître:


 



Le thème du couple culmine dans ce tableau unique des Trois amants


Même dans l'atelier
 
On sera bien en mal de trouver dans toute la production de Géricault un seul nu féminin sans partenaire qui fasse sujet de tableau. Ce qui s'en approche le plus serait sans doute le grand nu aquarellé de la période romaine, qui, sans copier les maîtres représente peut-être le seul motif original de Géricault dans ce domaine

 Les autres comme Oenone et sa suivante sont des études d'occasion

 


 Et ce sujet de la baigneuse nous amène au mystérieux tableau du bain de Narcisse, dont l’ambiguïté hermaphrodite est telle que la plupart des critiques modernes croient y voir la Chloé de Daphnis


Quant aux portraits, peu donnent dans le genre charmant à la mode:
 

 le plus beau est probablement celui de Laure Bro
 

On a beaucoup glosé sur deux tableaux, celui supposé de Mme Dedreux-Dorcy


celui dit de La grosse Suzanne, du surnom d'un modèle d'atelier
 
Ne trouvant pas de motivation à ces tableaux demeurés dans l'atelier de Géricault sans avoir jamais été exposés à sa mort, on a supposé qu'il pouvait s'agir de représentation de Mme Caruel, la tante de Géricault, mère de son fils. Pour une femme qu'il est sensé avoir aimée à la folie, on conviendra que la représentation n'est pas flatteuse, moins en tout cas que ce dessin d'une personne non identifiée.


 Les portraits de femmes de Géricault sont sans complaisance, ils cherchent la beauté ailleurs que dans les traits du modèle...

 
La vieille italienne
La monomane de l'envie



Annexe II : Le peintre animalier


Comme on l’a vu incidemment, Géricault n’a pas dessiné et peint que des chevaux


ci-dessus Le val solitaire, ci-dessous, chevaux de cirque



Pour peu, il aurait pu faire la carrière d’un Oudry. Quoique beaucoup de ses fauves soient des copies, certains ont la puissance de ses portraits humains. On ne saurait se priver de contempler la magnifique tête de lionne 


Ni les nombreuses études moins connues



Lionne allaitant ses petits
 







   Cette esquisse est un carton invitant, en anglais,  un certain Mr Philips à venir voir le Radeau de la Méduse
  exposé à Picadilly.

 

Animaux philosophes et Lions du Louvre d’attribution incertaine :


un tigre d'après Stubbs
Les léopards



Mais aussi des animaux domestiques




Et plus étonnant par la présence incongrue d’un cochon d’Inde

 
Les animaux de la chasse



Et parce qu'il faut en finir






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