Après avoir consacré autant de pages à Géricault, il serait injuste de ne pas mentionner quelques œuvres faisant intervenir des figures féminines, ou plus particulièrement des couples. Dans la grande austérité morale qui succède avec le premier empire à la révolution, Géricault peut apparaître avec Ingres, quoique d'une façon plus confidentielle encore, le seul représentant d'un érotisme inspiré de l'antiquité.
Apparu sur le marché de l'art il y a quelques années l'esquisse de Léda et le cygne
est venue confirmer que Géricault n'avait pas fait que rêver à ce thème à travers plusieurs études
D'autres sujets mythologique ont occupé le peintre, et particulièrement le thème de la nymphe et du satyre, métaphore du viol
en marge du Cortège de Bacchus
Triomphe d'Amphitrite
OrphéeEnlèvement d'Europe
Bacchus et Ariane
Représentation allégorique et sujets bibliques sont également présents:
Judith et Holopherne
Joseph et la femme de Putiphar
d'après Proud'hon
Mais ces scène traditionnelle voisinent aussi avec des représentations à la fois plus ordinaires et moins acceptables:
Le magnifique Couple antique
évoque autant que les esquisses érotiques les fresques pompéiennes que Géricault n'a pas pu connaître:
Le thème du couple culmine dans ce tableau unique des Trois amants
Même dans l'atelier
On sera bien en mal de trouver dans toute la production de Géricault un seul nu féminin sans partenaire qui fasse sujet de tableau. Ce qui s'en approche le plus serait sans doute le grand nu aquarellé de la période romaine, qui, sans copier les maîtres représente peut-être le seul motif original de Géricault dans ce domaine
Les autres comme Oenone et sa suivante sont des études d'occasion
Et ce sujet de la baigneuse nous amène au mystérieux tableau du bain de Narcisse, dont l’ambiguïté hermaphrodite est telle que la plupart des critiques modernes croient y voir la Chloé de Daphnis
Quant aux portraits, peu donnent dans le genre charmant à la mode:
le plus beau est probablement celui de Laure Bro
On a beaucoup glosé sur deux tableaux, celui supposé de Mme Dedreux-Dorcy
celui dit de La grosse Suzanne, du surnom d'un modèle d'atelier
Ne trouvant pas de motivation à ces tableaux demeurés dans l'atelier de Géricault sans avoir jamais été exposés à sa mort, on a supposé qu'il pouvait s'agir de représentation de Mme Caruel, la tante de Géricault, mère de son fils. Pour une femme qu'il est sensé avoir aimée à la folie, on conviendra que la représentation n'est pas flatteuse, moins en tout cas que ce dessin d'une personne non identifiée.
La vieille italienne
La monomane de l'envie
Annexe II : Le peintre animalier
Comme on l’a
vu incidemment, Géricault n’a pas dessiné et peint que des chevaux
ci-dessus Le val solitaire, ci-dessous, chevaux de
cirque
Pour peu, il
aurait pu faire la carrière d’un Oudry. Quoique beaucoup de ses fauves soient
des copies, certains ont la puissance de ses portraits humains. On ne saurait
se priver de contempler la magnifique tête de lionne
Ni les
nombreuses études moins connues
Lionne allaitant ses petits
Cette
esquisse est un carton invitant, en anglais,
un certain Mr Philips à venir voir le Radeau de la Méduse
exposé à Picadilly.
Animaux philosophes et Lions du
Louvre d’attribution incertaine :
un tigre d'après Stubbs
Les léopards
Mais aussi des animaux domestiques
Et plus
étonnant par la présence incongrue d’un cochon d’Inde
Les
animaux de la chasse
Et parce qu'il faut en finir
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