samedi, juillet 28, 2018

Plus près de moi


Tiens! une autre photo de ma cimaise au Marais (je sais qu'il y a un certain flou). Aujourd'hui l'intérêt pour moi est que cette photo rend beaucoup mieux la tonalité originale de Clarté, la nature morte montrée dans un post précédent, qu'on y retrouve 4 tableaux dont je n'ai absolument aucun souvenir, les deux nus féminins, la mêlée de football américain que j'aimerais revoir (un 10P à en juger par Le cycliste du dimanche, 8P qui est en-dessous) et ce paysage d'une rue du Marais, de l'autre côté de Saint-Paul qui me fascinait (Rue des Mauvais Garçons?) que je ne me souviens absolument pas avoir représenté.

De la peinture (du graphisme) intellectuel :

Il y eut une époque où je pensais avoir trouvé une voie dans la représentation. La vaisselle procédait déjà de cette tendance, il y eut des poubelles et des sacs en plastique disparus aussi. Je tentai d'appliquer des techniques cubistes au réalisme, en les rapprochant d'une entreprise littéraire, l'image ne me semblant jamais qu'un succédané. Je suppose en l'absence des tabourets de cette époque, les meilleurs exemples en sont :

Ce que j'ai appris à l'école (What I've been told at school)
Bombs, Fishes, Knots, Pay attention to your work stigmatisant la tache



(format raisin, aquarelle, encre de chine, feutre rouge,ce que les modernes appellent pompeusement Techniques mixtes)

Autres types de réflexion:
Les musiciens (si j'avais continué la série, et il reste de nombreux croquis...) N'y voyez-vous pas un joli motif de T-shirt?


Transformation du basketteur en Vierge à l'Enfant 


La ratatouille, 5P, comme Le repas chinois, un tableau sans modèle, uniquement conceptuel:


Revenons à la trivialité: L'encre m'a toujours mieux correspondu que l'aquarelle, entre autre choses insignifiantes retrouvées dans mon book de l'époque

Anémones et boîte d'allumettes
 Nature morte en triangle
 Nature morte au drap rouge

et comme je le disais pour se rapprocher de mon histoire personnelle, une déclaration d'amour
Blue phone


Ce n'était pas une allégorie, j'avais vraiment ce téléphone bleu, les disques des Flying Lizzards et de Polyphonic Size appartenaient au mec qui est devenu mon mari; je les enregistrais sur mon walkman. Je n'identifie plus le liquide que contenait la bouteille au contraire du  Sqare de Duras, du Lexomil et des pansements Urgo. C'était Paris, la 9è vie du chat...

Lendemain de fête, pastel sur bristol


Les produits d'entretien, huile sur bristol



Scènes de genre

Hérodiade et Salomé sur la Riviera


Estate


L'abattoir aux porcs (40x40)


 Rodéo (30P)


La maison des fous, au dos le poème "Je me souviens de la petite chambre bleue/
Que j'occupais à l'asile de Rennes... etc."


Western, huile (6 ou 10P?)


Le secret, une toile que j'ai longtemps détestée, et depuis...



eh oui! tout ça pour en arriver là, mais il y a quelques années le titre du blog aurait du alerter les lecteurs que je ne construisais qu'un monument à ma propre gloriole...
Et on va dire que je me suis suffisamment masturbé pour ce soir !

dimanche, juillet 22, 2018

Tableaux vendus, ou peu s'en faut



Ma cimaise un jour de marché dans le Marais ; l'intérêt de réexaminer cette photo de groupe vient pour moi de ce que j'y retrouve, en bas à gauche un bout d'une nature morte aux fruits exotiques, en dessous de deux aquarelles insignifiantes mais dont j'ai perdu toutes traces, du tableau en bas à droite dont je n'ai aucun souvenir sinon qu'il mêle en fond deux dessins que je possède toujours. On y voit surtout relativement bien (très relativement) Les appareils photo, dont je n'ai pas d'autre photo


 et ce tableau de fleurs dont je ne me souviens pas.


Je sens se poser -à moi du moins- la question de la raison de ce déballage : petit problème médical, le besoin de ranger ces souvenirs avant de donner un vrai coup de balai, réel cette fois.

Je reconnais que je n'ai pas l'entrain de ranger pour l'instant, il manque aussi certaines photos de tableaux vendus (il en manquera toujours car certains sont partis avant que j'ai eu l'occasion de prendre un souvenir, et - à penser même que j'en sois encore capable - il ne faut jamais recommencer sur la base d'un souvenir).


Des paysages :


J'ai vendu cette aquarelle de la colline de Villefranche, 500 francs à l'époque à la même cliente qui m'avait harcelé pour avoir "Guerriers noirs". Je la regrette plus que le tableau que je n'aimais guère.

La cathédrale Sainte-Réparate à Nice ; j'ai dans un coin un tableau inachevé peint sur le même motif, en vrai aussi (Ciel, il fallait se transporter avec tout le matériel et supporter les remarques des touristes! ) Là j'aime la rapidité, les bâtiments qui dansent, même si c'est grossier. Je pensais avec quelques raisons, que les paysages étaient ce qui se vendaient le mieux aux touristes, mais aucun paysage ne vaut une bonne photo. Après, on peut imiter la photo si l'on n'a rien de mieux à faire que dessiner da vivo, et personne ne verra la différence.
 
Le meilleur paysage du sud de cette époque reste "La baie de Villefranche la nuit", que j'étais allé peindre sur la basse corniche, pour fêter l'acquisition de ma nouvelle boîte-chevalet dont je n'ai jamais fait grand chose depuis, en extérieur. Sous la lumière orange des lampadaires, je ne voyais pas les couleurs, je n'étais guidé que par leur emplacement sur la palette, ce qui fait que je n'ai vu le résultat qu'une fois revenu à la maison, sous la lumière électrique. Ce 12F est au-dessus de la porte des toilettes du rez-de-chaussée, il n'est donc pas vendu, mais il n'est pas à vendre.

 

Un jour d'expo place du Tertre pour tromper l'ennui, alors que je n'avais vendu à une américaine qu'une nature morte de choux avec une casserole de cuivre pendue au mur....

La rue du Pont Louis-Philippe, sur place, encore un produit de l'ennui, alors que nous (ma mère et moi toujours) exposions dans le Marais. Elle me prenait avec elle afin de ne pas avoir d'emmerdeur pour l'empêcher de vendre. Je faisais des gardes pourries pendant qu'elle faisait cuire son poulet au micro-onde. J'étais gros, je n'avais pas faim.


L'Eglise Saint Antoine je crois, le haut du moins.




Lors d'une expo, rue François Miron, quelqu'un m'a demandé si j'étais juif parce que ma peinture lui rappelait Soutine (si seulement j'avais eu le talent de Soutine!). En fait je ne crois pas, mais comme diraient les journalistes s'ils pouvaient encore se le permettre, je devais avoir des origines.... En fait, je l'ai donné aux acheteurs du Vestiaire des perdants et de Vue sur le phare (la plus grosse vente de ma vie... pour le prix qu'ils y ont mis, ils ont dû amèrement regretter leur pari sur l'avenir, car il s'avère que je n'en avais pas).

 Vue sur le phare

S'ils ne les ont pas revendus ces tableaux doivent être encore à Barcelone, celui du dessus dans leur appartement, l'autre dans une boîte gay qu'ils comptaient ouvrir dans cette ville :


Quelques nature mortes qui demeurent dans ma collection personnelle parce qu'elles me rappellent des objets intimes.


La vaisselle, suspendu dans toutes mes cuisines successives : l'original est moins jaune (Kodak était toujours trop jaune et Agfa trop bleu -tiens, il me semble avoir déjà dit cela quelque part)

Les dieux du foyer, souvenir des peluches et figurines entassés sur mon secrétaire à Paris, toujours dans le couloir de ma chambre

 

Pièces d'argenterie m'est revenu par héritage puisque je l'avais donné à ma grand-mère qui faisait semblant de vouloir tout ce que je peignais chez elle.

Ceux-là sont vraiment partis...
Le repas chinois (coll L-Cros, Paris)


Les instruments de chirurgie (Naissance difficile) vendu à des étudiants en médecine américains.
Les boites à thé (5F?)
Les petites voitures (2F)


Je ne t'ai jamais promis un jardin de roses...
Forcément j'ai peint des fleurs aussi. Celles-ci, en vrai dans mon jardin. Je ne sais plus où est le tableau, mais ce rosier grimpant que je vénérais est mort.


Clarté, la photo, très sombre ne rend pas hommage au titre, c'était un tryptique, le panneau de gauche doit être roulé quelque part dans mon grenier. La partie centrale est partie pour Chicago avant que j'aie le temps de finir.


Elephants and flowers, dans mon salon comme quoi je l'aime ou le format est pratique pour combler un vide. He folks, Prince was alive !


Une seule rose, la coulure en haut était en quelque sorte ma contre-signature.


La dame du cirque, je n'ai jamais trop compris ce que Mme H. trouvait à cette toile...



A un jeune couple qui le voulait en célébration de leur union, j'ai vendu La compagnie des Parques. Mon vieux book me rappelle qu'il fut exposé aux indépendants en 92, c'était un mix d'En rêve et pour toujours où j'avais essayé d'atténuer le côté bleu blanc rouge en introduisant la figure centrale du Fauteuil jaune. Il se peut qu'il exprime, avec sa gargouille grotesque quelque chose de ma psyché que je n'ai toujours pas compris.

En remerciement, pour leur mariage quelques temps après, je leur ai donné cette petite nature morte que j'aurais dû appeler Epithalame
et peut-être ce petit portrait carré qui est sur la même page, et que je ne me souviens même pas avoir peint... Si vous me lisez...


samedi, juillet 07, 2018

peintures d'atelier oubliées

Quelques exemples incomplets de mon apprentissage, ce qu'il fallait tirer des éternels nus féminins de l'atelier, le peu que j'ai photographié, encore moins que je revendique...

Positif, négatif, celui-là mon préféré de tous pour la taille et le mélange des techniques



On ne peut pas dire, chers lecteurs (viewers, lurkers) que je ne vous ai pas préparés des années durant à ce subit déballage. Je n'y étais pas prêt. Ce que je montre ici est semblable à ce que je fais aujourd'hui, un travail de compilateur, qui ne me fait pas plus bander qu'alors, tandis que j'étais en pleine possession de mes capacités physiques, sinon intellectuelles. L'impotence est-elle une source de l'intellectualisme?

J'ai perdu mes seins, ou la véritable histoire de Marie-Antoinette, celui-là pour le titre qui n'est pas entièrement de moi mais donna l'occasion d'une franche partie de rigolade


Midi, minuit : ce serait presque bien, si un soupçon de sentiment s'y mêlait


dessin format raisin

Adam  et Eve en occident


Les enchaînées (no commment)


Le prochain charnier, est resté longtemps à Paris sur ma cheminée, je crois l'avoir toujours dans un rouleau tout collé, 60F


En rêve et pour toujours, donné à mon ami Marc
parce que je l'aimais bien, lui comme le tableau


Gibier de passage

Nu enroulé

Pandora dans l'ère atomique, a failli partir plusieurs fois, mérite peut-être de survivre



Conséquences inattendues d'un accident de vélo, 80F
même partie de rigolade que pour Marie-Antoinette, finalement le meilleur de cette époque


La femme du bûcheron, toute ma vision du modèle féminin y est résumée


Les oiseaux bleus


La femme aux seins jaunes


 La toilette (étude)


La toilette

 Où sont tous mes amants ?


Retournez-la!

Celles qui rêvent et ceux qui s'en vont
Je ne me souviens pas de ce que j'en ai fait ; une de mes camarades d'atelier me l'avait demandé, lui ai-je donné ?


Blanche colombe et vilain monsieur
A l'occasion d'une expo éphémère une étudiante des Beaux-Arts est venue m'agresser en disant quelque chose du genre " c'est bien peint, mais vous êtes contaminé par l'esthétique homosexuelle". Non! je ne faisais que simuler une scène de bordel, purement hétérophobe...


Hôtel particulier, 2 des trois panneaux restant. Un jour un jeune couple hétéro est venu me supplier de leur vendre le premier. Comme je n'en avais pas grand chose à faire et que c'était un exercice je l'ai vendu, et donné un vrai bon tableau avec, la nature vive à la bougie. Maintenant trente ans plus tard j'aimerais croire qu'ils l'ait gardé, et leur offrir le pendant si je le retrouve.
Et puis un jour aussi s'est pointé ce petit étudiant américain qui m'a montré en quelques photos ce que devrait être la peinture, et peut-être j'ai arrêté parce qu'il était meilleur que moi.



Figure antique

 Au temps de poupée Pat



L'annonce faite à Sophia (représentation gnostique)



 Les filles de l'air


 Vieillir


La blessure

Vue arrière


Dans le giron de la déesse
Peut-être le seul tableau de modèle féminin que je serai encore susceptible d'accrocher à un de mes murs; 20 F


Dormeuses et pleureuses