samedi, mai 12, 2012

Digression: un petit tour à vélo

or Visiting ( mainly Italy) on my bike...

 Anonyme 1910: probablement un des premiers nus "avec bicyclette" de l'histoire de la photographie
 

La place n'a pas été donnée à la discussion de phénomènes contemporains ou polémiques: néanmoins il me semble utile de se faire écho d'un texte récent qui soulève des problèmes intéressant l'usage du droit d'auteur dans les média (numériques), en l'illustrant sans tout à fait sortir du sujet.




« Mon vélo » est un texte rédigé à l'origine par Marcel-André Casasola Merkle (@zeitweise) sous licence CC-BY 2.0. Il a été traduit par Paul Neitse @Polnetz sous licence CC-BY-SA.

"Je me suis acheté un vélo. Un beau modèle. Je l’ai attendu longtemps.

Aux États-Unis, ça fait déjà longtemps qu’il est sur le marché. Pas en Allemagne. Et l’importer aurait été illégal. Le mois dernier, on pouvait le louer auprès d’une grande chaîne de télé pendant une semaine et faire une virée. Ça m’a plu.

Mais à la fin de la journée, il était de nouveau verrouillé. Et je devais attendre.
Par la suite, le vélo est devenu disponible dans les arrières-cours de mon quartier pour pas un rond. Ça m’a paru un peu louche.

Mais je m’en fiche. Maintenant, j’ai mon vélo. Et il est beau.

Il est marqué jusque sur les autocollants du cadre que je ne dois pas voler ou reconstituer de vélo. Logique. Pourquoi d’ailleurs ? Je l’ai bel et bien acheté.

Avant le premier démarrage, j’ai dû appeler le fabricant et lui expliquer quels étaient les trois quartiers de la ville dans lesquels je voulais utiliser mon vélo. Lorsque je circule dans un quartier non autorisé, les freins s’enclenchent tout seuls. Je n’ai rien à faire. Ça fait partie du service. Je peux alors appeler le fabricant et reconfigurer le vélo. De la sorte je circule dans toute la ville.

Si je voulais louer mon vélo, ça ne me serait pas permis. La selle envoie des petites décharges dans le corps et signifie son désaccord. C’est à la répartition des masses à l’arrière qu’elle reconnaît qui s’assoit sur le vélo. Et si ce n’est pas moi, la sonnette carillonne. Du coup, je fais attention à mon régime. Sinon mon vélo ne me reconnaît plus.

Il y a peu, j’ai voulu le repeindre. Je trouvais que le kaki faisait vieux jeu. En grande surface on m’a ri au nez. Ça serait tout à fait illégal. Est-ce que j’avais demandé au fabricant ? Il aurait sûrement dû prévoir quelque chose pour la couleur.

La ville vient de construire de nouvelles pistes cyclables et je trouvais qu’elle avait raison. Mais j’ai entendu une rumeur : Mon vélo ne peut plus rouler dessus. Les pneus sont trop minces. Ils ne passent plus sur le nouveau revêtement.

Mais une nouvelle génération arrive. Avec des chenilles. Ils seront beaucoup plus sûrs.

Et maintenant, il y a des postes de police sur les pistes. Pour contrôler qui est sur quel vélo. Et quand on perd le contact visuel avec tous les postes, le vélo éjecte son passager. Par temps de brouillard on voit souvent des hommes joncher la route comme des fruits trop mûrs.

Si on me vole mon vélo, ça peut devenir encore plus cher. Parce qu’en effet je l’ai diffusé. Le constructeur ne peut plus en vendre un directement au voleur. Et j’en suis responsable.

Tout ça m’est devenu trop périlleux. Maintenant je veux donner mon vélo à d’autres. Mais on chuchote que ce ne serait pas permis. Mon vélo ne serait qu’à moi. Je l’ai donc simplement supprimé."

(Marcel-André Casasola Merkle et Paul Neitse)


Le texte original:
Mein Rad
Publiziert am 8. Mai 2012 von zeitweise
Ich habe mir ein Fahrrad gekauft. Ein schönes Modell. Ich habe lange darauf gewartet.
In den USA ist es schon seit einem Jahr auf dem Markt. In Deutschland nicht. Und Import wäre illegal gewesen. Letzten Monat konnte man es sich für eine Woche bei einem großen TV-Sender kostenlos leihen und eine kleine Spritztour machen. Das hat mir gefallen.

Aber am Ende der Woche wurde es wieder weggesperrt. Und ich musste warten.
In den Hinterhöfen meines Viertels gab es anschließend das Fahrrad für lau. Einfach zum Mitnehmen. Ganz geheuer war mir das nicht.
Aber egal. Mein Rad ist jetzt da. Und es ist schön.
Bis auf den großen, bunten Aufkleber auf dem Rahmen: Ich solle doch bitte keine Fahrräder klauen oder nachbauen steht da. Logisch. Wozu auch? Ich habe es ja gekauft.
Vor dem ersten Losfahren musste ich den Hersteller anrufen und ihm erzählen, in welchen drei Stadtteilen ich das Fahrrad nutzen will. Wenn ich in einen unautorisierten Stadtteil fahre, schlägt automatisch die Bremse an. Da muss ich selbst gar nichts tun. Das ist Service. Ich kann dann bei dem Hersteller anrufen und das Fahrrad umbuchen. So komme ich durch die ganze Stadt.
Wenn ich mein Rad verleihen will, dann ist das nicht ganz erlaubt. Der Sattel sendet schwache Ströme durch den Körper und misst den Widerstand. An der Fettverteilung im Hintern erkennt er, wer auf dem Fahrrad sitzt. Und bin ich es nicht, fängt die Klingel an zu läuten. Ich muss jetzt gut aufpassen bei meinen Diäten. Sonst erkennt mich mein Fahrrad nicht mehr.
Neulich wollte ich es umlackieren. Das Khaki fand ich nicht mehr zeitgemäß. Im Baumarkt hat man mich ausgelacht. Das wäre höchst illegal. Ob ich denn den Hersteller gefragt hätte. Der hätte sich schließlich was gedacht bei der Farbe.
Die Stadt baut jetzt neue Fahrradwege und ich fand das anfangs auch gut. Jetzt geht aber ein Gerücht: Mein Fahrrad kann darauf gar nicht mehr fahren. Die Reifen sind zu schmal. Die gehen nicht auf dem neuen Belag.
Aber bald gibt es eine neue Generation. Mit versiegeltem Kettengehäuse. Noch sicherer werden diese Räder.
Und an den Wegen stellen sie jetzt Polizeihäuschen auf. Um zu kontrollieren, wer auf welchem Fahrrad sitzt. Und wenn man den Sichtkontakt zu allen Häuschen verliert, dann wirft einen das Rad vom Sattel. Bei Nebel liegen die Menschen dann oft wie Fallobst auf der Straße.
Wird mein Fahrrad geklaut, kann es teuer werden. Dann hab ich es nämlich verbreitet. Der Hersteller kann dann ja keines mehr direkt an den Dieb verkaufen. Und ich stehe dafür gerade.
Das ist mir dann doch zu heikel. Jetzt will ich mein Fahrrad verschenken. Man munkelt, dass dürfe ich aber nicht. Man hat mir gesagt, es wäre nur meins. Da hab ich es einfach gelöscht.

 Dona Suszinsca Nu au vélo

On ne trouve pas beaucoup de nus masculins à vélo dans les premières années dans les premières années du 20ème siècle: le vélo est trop populaire, trop ouvrier ou trop axé sur le mouvement pour que l'art pictural académique s'y intéresse vraiment :
Boccioni (futuriste italien, mouvement d'un  cycliste)

 Gontcharova: Cycliste et ci-dessous tant qu'à faire Lutteurs

En revanche il est un domaine où le corps masculin sert l'image du vélo et plus généralement du véhicule automobile, dans la période 1905-1913, c'est celui de l'affiche publicitaire et ceci curieusement dans un pays en particulier, l'Italie, alors qu'ailleurs en Europe, la promotion est plutôt assurée par des femmes dénudées:

Célèbre entre toutes, l'affiche de Plinio Codognato pour les cycles Fiat

associée aux pneus Pirelli
 Codognato avait déjà mis en scène ce curieux centaure pour Fiat
et pour le Marsala

auteurs divers:






 et hors Italie

Les affichistes italiens témoignent de cette prédilection pour le corps masculin dénudé (ce qui es moins le cas des autres pays fascistes, qui utilisent l'homme fort comme symbole de la force mais semblent se méfier des déviations potentielles que pourraient susciter la représentation de nu)

1898

1907

1944

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