mercredi, juin 20, 2012

L'école de David: Drouais

Jean-Germain Drouais

Parmi ceux qui se sont fait un nom au sortir de l'atelier de David, l'un en possédait déjà un, Jean-Germain Drouais, fils de François-Hubert, portraitiste renommé

 Nu académique de François-Hubert Drouais

fut l’élève favori de David à qui on attribue ce portrait du jeune-homme
 
 
Il devait rester pour l’éternité un jeune homme, car outre son apparence juvénile, il mourut (probablement de la syphilis, ont dit souvent pudiquement de la variole) à l’âge de 24 ans en 1788, ce qui en fait bel et bien un peintre du 18è siècle. La nécrologie de Drouais cite une lettre de David rappelant le séjour de Rome pendant lequel Drouais collabora au Serment des Horaces (la robe jaune de Julie et le bras d’un des Horaces serait de lui).

 « Je pris le parti de l'accompagner autant par attachement pour mon Art que pour la personne. Je ne pouvais plus me passer de lui, je profitais moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait seront des leçons pour ma vie. J'ai perdu mon émulation ». Quelques années plus tard dans son journal, David dira encore : « Revenons à Drouais, le premier en date, et peut-être hélas! le premier en tout, mais la mort l'ayant atteint à l'âge de vingt-quatre ans, elle a privé la France de l'homme peut-être destiné à être cité avec Raphaël. »

Considérant le peu de temps qu’il vécut, Jean-Germain Drouais laisse une œuvre considérable au regard surtout de la taille des toiles et de l’influence qu’elles devaient durablement exercer tant sur son Maître que sur le mouvement romantique. En 1782, à peine âgé de dix-huit ans, Drouais stupéfia le public par son Retour du fils prodigue.

 
Après avoir emporté le prix de Rome à sa deuxième tentative, il donna ce qui passe pour son chef d’œuvre, et un hommage assez clair aux Horaces, Marius à Minturnes :


           Tableau pour la réalisation duquel il fut dispensé d’envoyer de Rome une seconde académie, genre dans                lequel il excellait déjà dans ses œuvres d’étude (ci-dessous 1778)





Son plus célèbre envoi de Rome est le Soldat Romain blessé

  
     Etant donné qu’on ne trouva à la mort de Drouais dans son atelier qu’un Philoctète non exposé,
    
         Les commentateurs restent circonspects quant à déterminer quand il trouva le temps de peindre  
              Le berger Pâris qui n’est mentionné dans aucun documents d’époque : 

Episode de la vie de Tirésias




      



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