Cette photo aujourd'hui très connue est apparue dans les magazines gays au début des années 80: est-ce vraiment un travail d'époque? En dépit des erreurs de perspectives qui sont moins perceptibles dès qu'on l'agrandit on se rend compte assez rapidement qu'il s'agit d'un montage, d'un combo comme on dirait aujourd'hui, regroupant des poses séparées des trois mêmes modèles, le raccord le plus visible se trouvant être la ligne au bout du pied en chaussette. Malheureusement les poses séparées qui ont servi à fabriquer cette image d'orgie sont assez difficiles à trouver. La seule qui circule concerne le trio central, qui laisse deviner par son décors de toile peinte que les autres clichés de la même série ont du être pris dans le même environnement.
Le personnage à moustache est probablement le plus compliqué à situer.Il semble bien qu'on le reconnaisse sans une pose identique à celle du haut à gauche, dans cette scène de triolisme qu'il partage peut-être avec l'un des des deux garçons
On pense retrouver notre moustachu ici aussi
Les deux jeunes gens, modèles expérimentés, apparaissent dans une série de travestissements célèbre où l'on retrouve les bas féminins du montage d'origine.
Ce cliché est particulièrement intéressant, en ce qu'il montre une activité masculine (associée à une pose qui en dépit du vêtement montre un relâchement dont l'image renvoie à la condition de mauvais garçons ou de prostitués du couple)
Les autres phots de trios ou de groupes plus ou moins travestis, où le personnage central a quelque chose dans la bouche sont moins rares qu'on pourrait le croire:
On serait tenté de rapprocher ces documents de cette image, où le sexe de la partie passive reste incertain
ainsi que de cette série, par la présence d'un vraie jardin qui se substitue au décor peint et du mobilier de salon qui s"y trouve étrangement transporté. L'impression, sans doute fausse, qu'il s'agit des mêmes modèles fait croire à une phase ultérieure de la rencontre, où la partie féminine aurait tout simplement disparu
On retrouve nos modèles travestis dans ce cliché:
Le thème du garçon-fille se poursuit dans ce trio exclusivement masculin, sans doute plus récent:
Chaussettes ou bas? sur fond de panneaux art-déco qui laissent supposer une salon bourgeois
trio qui nous ramène à la scène de bordel
Le même couple de garçons qu'on a vus en robes a posé ce thème militaire et maritime au mobilier marquant par la présence de deux fauteuils de style contradictoire.
Il semble encore que les mêmes jeunes gens soient représentés dans l'exercice d'une spécialité rare
cette dernière scène relevant plutôt d'un genre régionaliste, voire bretonnant, paysan ou ancillaire, familier des cartes érotiques de genre hétérosexuelles, qu'on mentionne ici pour leur pittoresque et leur drôlerie:
Ces tableautins typiquement français sont pourtant en partie nés de l'influence des photographes "siciliens" dont les clichés les plus osés ont inondé le marché européen avant 1907.
On signalera encore, pour l'intérêt que présente le modèle masculin et en rapport avec la photographie issue du lupanar quelques scènes hétérosexuelles sortant de l'ordinaire:
trios particulièrement FFM et groupes
Série (sans doute partielle) intéressante -outre le curieux pyjama masculin- par la présence en fond de décor d'une croix, de liens (entre autre aux poignets) et du chandelier à cinq branches
2 commentaires:
bonjour, je suis éditrice et je vois sur votre blog beaucoup de photos contenues dans plusieurs de mes catalogues, il serait plus sympathique de mettre la source dans ce cas là, merci de votre compréhension.
Cordialement
Nicole Canet
Galerie au Bonheur du Jour
Bonjour Mme Canet,
je suppose que vous n'avez accordé à mes pages qu'une attention distraite, car je vous cite explicitement dans l'article vintage gay erotica 4 (Proust) avec la couverture du livre Hôtel garni, Garçons de joie, livre que j'ai acheté depuis, mais qui est toujours sous blister. Les photographies reproduites proviennent toutes de divers site web, aucun scan n'est tiré directement de vos publications. J'admire beaucoup votre travail et si je vous avais directement "volé" quelque chose, j'aurais signalé mes sources. Je retrouve moi aussi de nombreuses de mes propres photos de lutte sur divers sites sans que personne n'en signale la source (et pourtant la reproduction de mes propres oeuvres n'est pas libre de droit). Je considère qu'il s'agit même si mon nom est omis de publicité et j'ai renoncé à attaquer même qui faisait commerce de reproductions de mes photos sur e-bay.
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