mercredi, mars 06, 2013

Vintage gay erotica (remix) 4 Proust et le bordel

pour une analyse littéraire du chapitre des "plaisirs et opinions de M de Charlus pendant la guerre" voir ce post (Proust Agostinelli 17)


Le bordel -et surtout le bordel de garçons- est central dans l’œuvre de Proust. Il n'est que de constater comment son souvenir traverse l’œuvre de Maurice Sachs et de Cocteau. Dans A la recherche du temps perdu, la maison Jupien est le lieu de la résolution, celui où se rejoignent symboliquement les deux côtés, celui où le narrateur a la révélation que tous les personnages adulés sont homosexuels.

Dès l'adolescence de Proust, le bordel apparaît comme un remède aux maux supposés de la masturbation.

le 18 mai 1886, Proust (17  ans) écrit à son grand-père:

http://le-bibliomane.blogspot.fr/2012/11/anecdotiana-du-bibliomane-moderne-une.html


"Je viens réclamer de ta gentillesse la somme de 13 francs ... Voici pourquoi.

J'avais si besoin de voir une femme pour cesser mes mauvaises habitudes de masturbation que papa m'a donné 10 francs pour aller au bordel. Mais 1° dans mon émotion j'ai cassé un vase de nuit, 3 francs 2° dans cette même émotion je n'ai pas pu baiser. Me voilà donc comme devant attendant à chaque heure davantage 10 francs pour me vider ... mais je n'ose pas redemander sitôt de l'argent à papa et j'ai espéré que tu voudrais bien venir à mon secours dans cette circonstance qui tu le sais est non seulement exceptionnelle mais encore unique : il n'arrive pas deux fois dans la vie d'être trop troublé pour pouvoir baiser ..."
Cassé un vase de nuit pour trois francs? métaphoriquement l'image est étrange...

Heurtoir de bordel
http://passouline.blog.lemonde.fr/2005/05/01/2005_05_proust_surpris_/

Tout proustien sait ce que Jupien doit à Le Cuziat, tenancier de deux maisons spécialisées fréquentées par moults députés, ministres et officiers, l'un un établissement de bains rue Godot-de-Moroy, l'autre dit l'hôtel Marigny, garni situé au 11 rue de l'Arcade... Mais ce qu'on ne savait pas, c'est ce que la police en savait. Grâce à Laure Murat, désormais, on sait.

Biographe inspirée de l'aliéniste des artistes le fameux docteur Blanche et du couple Sylvia Beach/ Adrienne Monnier, elle publie dans le dernier numéro de La Revue littéraire (No14, mai 2005) une contribution édifiante intitulée "Proust, Marcel, 46 ans, rentier". Un texte qui fleure bon l'archive inédite, et pour cause. Il s'agit d'un document de la Brigade des moeurs chargée de la surveillance des maisons closes, échappé du dossier "Le Cuziat, Albert" truffé de lettres anonymes, et conservé aux archives de la préfecture de police où nul ne l'avait encore déniché.

Dans son rapport en date 19 janvier 1918, le commissaire Tanguy écrit au lendemain de sa descente rue de l'Arcade : " Cet hôtel m'avait été signalé comme lieu de rendez-vous de pédérastes majeurs et mineurs. Le patron de l'hôtel, homo-seuxuel (sic) lui-même, facilitait la réunion d'adeptes de la débauche anti-physique. Des surveillances que j'avait fait exercer avaient confirmé les renseignements que j'avais ainsi recueillis. A mon arrivée, j'ai trouvé le sieur Le Cuziat dans un salon du rez-de-chaussée, buvant du champagne avec trois individus aux allures de pédérastes".
Et parmi eux, sur la liste, entre un soldat en convalescence et un caporal en attente d'être réformé: "Proust, Marcel, 45 ans, rentier, 102, bd Haussmann".

Deux des pensionnaires arrêtés durant la perquisition avouent n'être âgés que de 17  et 19 ans (William C. Carter in Proust in Love)

...la consommation d'alcool la nuit (prohibée en ces temps de guerre) et l'habituelle "excitation de mineurs à la débauche" constituaient des chefs d'inculpation suffisants. Aussi le patron, Albert Le Cuziat, sera condamné à quatre mois de prison et 200 francs d'amende. La fermeture de l’établissement fut cependant levée peu après par l’un des puissants qui fréquentaient la maison. (http://frounch.blogspot.fr/2010/01/proust-au-bordel.html?zx=bdda82d872a0d7c4)

L'interdiction sera levée sous condition qu'on n'y reçoive plus de mineurs, ni de militaires:

 

A en croire le livre de Nicole Canet Hôtels Garnis, garçons de joie:
 (http://www.aubonheurdujour.net/les-catalogues/default.htm)

Les militaires étaient très demandés dans les bordels d’hommes. Leur vigueur y était appréciée. Les risques sanitaires étaient limités : les médecins-majors faisaient passer des visites régulières à la troupe et une infirmerie avait été créée dans chaque régiment.

Les soldats gagnaient en une heure ce que l’Etat leur accordait en un mois.
Le travail de prostitué civil souffre de la rivalité des marins et des soldats dans toutes les villes où il s’en trouve. La plupart des clients préfèrent en effet les prostitués militaires. (Edward Prime-Stevension The Intersexes 1909)

 Portraits de souteneurs présentés par Nicole Canet (opus cit.)

Que penser de ce couple de fumeurs?

 Client et prostitué (Nicole Canet)

Nicole Canet toujours souligne:
Le bal du 46 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, dans le Ve arrondissement de Parisétait surnommé le « bal des lopes ». Dans un rapport en date du 25 août 1931, il est fait état d’une clientèle « composée de marins et de soldats des bataillons d’Afrique ».
et raconte cette anecdote:
Un de mes amis qui avait chez lui un cadre suspendu au mur m’en expliqua la provenance. Un jour, dans une pissotière du boulevard Haussmann, il rencontre un beau marin ; il le suce et, au moment où cet ami s’apprête à partir, le marin lui saisit le bras : “Ne pars pas comme ça !” Il fouille dans sa poche et lui remet un billet de 100 francs.
Maisons closes édité par Nicole Canet en 2009 et disponible sur :
http://www.aubonheurdujour.net/les-catalogues/12-form-les-editions-n-canet-maisons-closes.htm 


Proust avait rencontré Albert Le Cuziat, ancien valet de chambre du Prince Radziwill et de la comtesse Greffulhe, en 1911 : Céleste Albaret, dans ses souvenirs sur Proust, évoque ce "tenancier de mauvaise maison pour hommes" : "outre que M. Proust me parlait beaucoup de lui et me tenait au courant, j’ai vu moi-même Le Cuziat. Je le dis tout de go : il ne me plaisait pas et je ne le cachais pas à M. Proust. Mais, comme celui-ci était de mon avis, je ne pense pas que mon déplaisir entache l’impartialité de mon jugement. C’était un grand échalas de Breton, blond, sans élégance, avec des yeux bleus, froids comme ceux d’un poisson – les yeux de son âme- et qui portait l’inquiétude de son métier dans le regard et sur le visage. Il avait quelque chose de traqué – rien d’étonnant : il y avait constamment des descentes de police dans son établissement et il faisait souvent de la petite prison." Proust se brouillera ensuite avec Le Cuziat, les deux hommes convoitant, paraît-il, un certain André, concierge du lupanar de la rue de l’Arcade. Céleste Albaret s'en tient à une autre explication plus convenable : Marcel aurait été mécontent de voir les meubles qu'il avait donnés à Le Cuziat intégrés dans le décorum de son bordel.

Le personnage de Le Cuziat et d'André ne sont -ils pas mélangés pour fabriquer le figure de Morel, violoniste amateur, comme Le Cuziat était violoncelliste?

 Le mobilier, comme on l'a vu avec la chaise "renaissance espagnole" de la série des marins, joue parfois un rôle important dans les photographies d'époque. C'est le cas de cette série où apparaissent des fauteuils Louis XV particulièrement reconnaissables:



 


 





  

Proust ne s'était pas contenté d'offrir une partie du mobilier de sa mère à Le Cuziat, il avait, comme Charlus pour Jupien financé une grande partie des deux établissements.

Cette seconde explication qui s'appuie sur un passage d'Albertine Disparue où le narrateur prétend avoir fait cette expérience avec le mobilier hérité de la tante Léonie (et dans un bordel hétérosexuel) ne tient guère, Proust ayant sans doute au contraire chéri l'idée de la "profanation" comparable à celle du crachat sur la photographie du père rapportée à propos des relations lesbiennes de Melle de Vinteuil, espionnée par la fenêtre ouverte par le narrateur de la Recherche. La question de la profanation des photographies reste ouverte, et il est vraisemblable que Proust, grand collectionneur, pratiqua ce genre d'activité fétichiste. La photographie est l'autre point d'ancrage de tout le texte de Proust, comme Brassaï l'a démontré tardivement avant Barthes (voir http://pierre.campion2.free.fr/montier_brassai.htm)

Série avec décor peint
 

 
 et retouches
 


 


 
Après la guerre, Le Cuziat ouvrira un nouvel établissement, rue Saint-Augustin. Maurice Sachs situe Les Bains du Ballon d'Alsace rue Saint-Lazare, tandis qu'il s'attarde, dans Le Sabbat, sur leur description. Un établissement "qui, sous couvert d'un commerce de bains, dissimulait celui des prostitués mâles, garçons assez veules, trop paresseux pour chercher un travail régulier, et qui gagnaient l'argent qu'ils rapportaient à leurs femmes en couchant avec des hommes." On y entre par une "cour pavée, décorée de lauriers en caisse et de troènes comme celle d’un presbytère, avec un petit perron de quatre marches, l’étroite marquise et le mot Bains sur la porte vitrée." Sachs est un client assidu et se lie d'amitié avec le patron, qui le régale de ragots et d'histoires salaces sur l'auteur d'A la recherche du temps perdu. Venir dans un bordel dont le vestibule s'orne de meubles donnés par Proust flatte le snobisme de Sachs : "Ce n'était pas le moindre attrait qu'avait pour moi cet étrange établissement que d'y retrouver, au-delà de sa mort, mais terriblement vivant, ce Marcel Proust dont le nom avait été pour notre jeunesse comme un gage de féerie."



 De l'importance du mobilier de nouveau même avec fond peint (en raison des différences de cadrage et de qualité deux versions des tirages ont été conservées lorsqu'on en disposait)



 

 



 

 




 

Visiteur régulier de cet "hôtel de passe où un homme qui aimait les garçons pouvait être sûr d'y trouver un garçon", Marcel Jouhandeau a lui aussi évoqué la figure de Le Cuziat, "Breton [...] très catholique, très lié avec l'Action française". L’écrivain dit avoir recueilli les confidences d’un jeune prostitué des lieux qui eut Marcel pour client. "Il y avait un carreau qui avait des raies. A travers ce carreau, il désignait la personne avec qui il voulait passer un moment. Cette personne était priée de monter, de se déshabiller (il y avait une chaise à côté de la porte), de poser ses vêtements sur cette chaise, et de se masturber devant le lit où Proust était étendu avec le drap jusqu'au menton. Et si Proust arrivait à ses fins, alors c'était fini. Le garçon disait au revoir à Proust, mais ne s'approchait pas, se rhabillait et redescendait. Mais si Proust n'arrivait pas à ses fins, le garçon redescendait, et remontait avec Albert, portant deux nasses où on avait pris des rats vivants. On ouvrait les nasses et les rats s'entre-dévoraient. Et à ce moment-là, Proust arrivait à ses fins."

Autre série et clichés apparemment isolés:








 




 

 

 tirage inversé
 








Proust transpose ses expériences dans son roman, qui apparaît à cet égard plus comme un récit autobiographique ("Vous pouvez tout raconter, à condition de ne jamais dire Je" Proust à Gide):

C'est encore Céleste Albaret qui donne la clé de la fameuse scène de flagellation du temps retrouvé: 
Un après-midi, Proust reçut un message de Le Cuziat l'avertissant qu'il pouvait assister (caché derrière le miroir sans tain comme d'habitude) à une scène que l'ancien valet de pied lui avait décrite et qui avait suscité de sa part une curiosité intense: Il avait vu une chose inimaginable, la flagellation d'un homme, à l'en croire un "grand industriel venu du Nord de la France spécialement dans ce but. Imaginez -il se trouve dans la chambre attaché au mur par des chaînes et des cadenas, tandis qu'un voyou trouvé on ne sait ou, et payé pour se faire, le fouette jusqu'à ce que le sang éclabousse tout. Et ce n'est qu'alors que la malheureuse créature atteint le sommet du plaisir" (rapporté par William C. Carter in Proust in Love)

Dans le roman, la scène est envisagée sous l'aspect comique de la satisfaction impossible:


« À Paris c’est épatant, disait un autre ; on ne dirait pas qu’il y a la guerre. Et toi, Julot, tu t’engages toujours ? — Pour sûr que je m’engage, j’ai envie d’aller y taper un peu dans le tas à tous ces sales Boches. — Mais Joffre, c’est un homme qui couche avec les femmes des Ministres, c’est pas un homme qui a fait quelque chose. — C’est malheureux d’entendre des choses pareilles, dit un aviateur un peu plus âgé en se tournant vers l’ouvrier qui venait de faire entendre cette proposition ; je vous conseillerais pas de causer comme ça en première ligne, les poilus vous auraient vite expédié. » La banalité de ces conversations ne me donnait pas grande envie d’en entendre davantage, et j’allais entrer ou redescendre quand je fus tiré de mon indifférence en entendant ces phrases qui me firent frémir : « C’est épatant, le patron qui ne revient pas, dame, à cette heure-ci je ne sais pas trop où il trouvera des chaînes. — Mais puisque l’autre est déjà attaché. — Il est attaché bien sûr, il est attaché et il ne l’est pas, moi je serais attaché comme ça que je pourrais me détacher. — Mais le cadenas est fermé. — C’est entendu qu’il est fermé, mais ça peut s’ouvrir à la rigueur. Ce qu’il y a, c’est que les chaînes ne sont pas assez longues. Tu vas pas m’expliquer à moi ce que c’est, j’y ai tapé dessus hier pendant toute la nuit que le sang m’en coulait sur les mains. — C’est toi qui taperas ce soir. — Non, c’est pas moi, c’est Maurice. Mais ça sera moi dimanche, le patron me l’a promis. » Je compris maintenant pourquoi on avait eu besoin des bras solides du marin. Si on avait éloigné de paisibles bourgeois, ce n’était donc pas qu’un nid d’espions que cet hôtel.


Tout à coup, d’une chambre qui était isolée au bout d’un couloir me semblèrent venir des plaintes étouffées. Je marchai vivement dans cette direction et appliquai mon oreille à la porte. « Je vous en supplie, grâce, grâce, pitié, détachez-moi, ne me frappez pas si fort, disait une voix. Je vous baise les pieds, je m’humilie, je ne recommencerai pas. Ayez pitié. — Non, crapule, répondit une autre voix, et puisque tu gueules et que tu te traînes à genoux, on va t’attacher sur le lit, pas de pitié », et j’entendis le bruit du claquement d’un martinet, probablement aiguisé de clous car il fut suivi de cris de douleur. Alors je m’aperçus qu’il y avait dans cette chambre un œil-de-bœuf latéral dont on avait oublié de tirer le rideau ; cheminant à pas de loup dans l’ombre, je me glissai jusqu’à cet œil-de-bœuf, et là, enchaîné sur un lit comme Prométhée sur son rocher, recevant les coups d’un martinet en effet planté de clous que lui infligeait Maurice, je vis, déjà tout en sang, et couvert d’ecchymoses qui prouvaient que le supplice n’avait pas lieu pour la première fois, je vis devant moi M. de Charlus. Tout à coup la porte s’ouvrit et quelqu’un entra qui heureusement ne me vit pas, c’était Jupien. Il s’approcha du baron avec un air de respect et un sourire d’intelligence : « Hé bien, vous n’avez pas besoin de moi ? » Le baron pria Jupien de faire sortir un moment Maurice. Jupien le mit dehors avec la plus grande désinvolture. « On ne peut pas nous entendre ? » dit le baron à Jupien, qui lui affirma que non. Le baron savait que Jupien, intelligent comme un homme de lettres, n’avait nullement l’esprit pratique, parlait toujours, devant les intéressés, avec des sous-entendus qui ne trompaient personne et des surnoms que tout le monde connaissait.


…le baron lui dit : « Je ne voulais pas parler devant ce petit, qui est très gentil et fait de son mieux. Mais je ne le trouve pas assez brutal. Sa figure me plaît, mais il m’appelle « crapule » comme si c’était une leçon apprise. — Oh ! non, personne ne lui a rien dit, répondit Jupien sans s’apercevoir de l’invraisemblance de cette assertion. Il a, du reste, été compromis dans le meurtre d’une concierge de la Villette. — Ah ! cela c’est assez intéressant, dit le baron avec un sourire. — Mais j’ai justement là le tueur de bœufs, l’homme des abattoirs qui lui ressemble ; il a passé par hasard. Voulez-vous en essayer ? — Ah ! oui, volontiers. » Je vis entrer l’homme des abattoirs, il ressemblait, en effet, un peu à « Maurice », mais, chose plus curieuse, tous deux avaient quelque chose d’un type que personnellement je n’avais jamais dégagé, mais qu’à ce moment je me rendis très bien compte exister dans la figure de Morel, sinon dans la figure de Morel telle que je l’avais toujours vue, du moins dans un certain visage que des yeux aimants voyant Morel autrement que moi auraient pu composer avec ses traits.
  
Aucune série de photos connues (à part les messieurs fessés par des dames) ne fait allusion à des rapports sado-masochistes. La seule allusion qu'on trouve dans les documents historiques est sans doute postérieure aux années 20 avec ce trio en extérieur

 



Inversement, Jupien sentait que ce n’était pas encore assez de présenter à M. de Charlus un garçon laitier. Il lui murmurait en clignant de l’œil : il est garçon laitier mais au fond c’est surtout un des plus dangereux apaches de Belleville (il fallait voir le ton grivois dont Jupien disait « apache »). Et comme si ces références ne suffisaient pas, il tâchait d’ajouter quelques « citations ». Il a été condamné plusieurs fois pour vol et cambriolage de villas, il a été à Fresnes pour s’être battu (même air grivois) avec des passants qu’il a à moitié estropiés et il a été au bat. d’Af. Il a tué son sergent. (TR 817).
 Proust meurt en 1922 sans avoir achevé son roman, dont il n'a pu réviser les derniers épisodes.
20 novembre 1922; Proust sur son lit de mort photographié par Man Ray à la demande de Cocteau


 Ces photos pornographiques (ou érotiques) passent parfois pour dater des années 10-20: elles nous semblent plus tardives.








 

 Ici le costume suggère le début des années 40:


On s'interroge sur la fonction potentiellement érotique de quelques clichés apparemment innocents
Maître et valet
Coach et sportifs (père et fils?)


partie de campagne

On ne saurait tout à fait quitter Proust sans rappeler l'importance dans son oeuvre de la lanterne magique, instrument de la cristallisation dans l'enfance autour de la figure de Geneviève de Brabant (à qui Satie consacra un opéra pour marionnettes) du personnage de la Duchesse de Guermantes. Il est rare de trouver des reproductions de plaques originales destinées aux lanternes magiques. La série suivante semble unique en son genre. La date alléguée de production étant 1919, il se pourrait que Proust ait connu ces images visiblement destinées à un public adulte, même si l'on en reste à l'épreuve "pour artiste" sans apparente connotation sexuelle;


 




 


 





 











 

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